J'entends à la radio (pas
sur France Inter, à moitié en grève...) que le dernier grenelle se serait plutôt
bien passé. Du coup on espère (?) un grenelle des impôts pour bientôt. Avant, on
s'en souvient (?), on avait eu le grenelle de l'environnement, puis le grenelle
de la mer. Mais celui qui se termine ces jours-ci mérite qu'on en dise un mot(1).
Même si ça n'est pas facile dans un blog d'audience internationale... Amis
lecteurs, vous êtes français, en grande majorité. L'audimètre me révèle que
dans les trois jours qui suivent la parution d'un nouveau billet vous êtes déjà
plus de cent compatriotes à l'avoir lu. Mais il me signale aussi, de temps en
temps, un follower en Pologne ou aux USA, un en Thaïlande, un autre en Australie,
ou même en Russie ! Sans compter, deux fois par semaine, avec la régularité du métronome, qu'il y ait du neuf ou pas : cinquante-neuf Italiens ! Cinquante-neuf
d'un coup, comme un seul homme. Je ne sais d'ailleurs qui soupçonner : une congrégation
romaine ou un automate ? En tout cas, puisqu'ils s'intéressent à mes écrits, je
dois veiller à ce que ces allophones me comprennent. Je me doute (pour
certains, je le sais...) qu'ils ont recours à des logiciels de traduction. Pour
les passages ambigus ces robots carburent à l'intelligence artificielle, qui
tient compte du contexte, des fautes de frappe habituelles de l'auteur et de
ses marottes. Mais grenelle, ça n'est pas facile : ça ne figure dans aucun dico.
Alors l'I.A. se fie à des similitudes et se contente d'à-peu-près. Pour le
grenelle de l'environnement par exemple elle scanne écolo, nature, climat, météo
et traduit par : la grenouille du bocal. C'est déroutant... J'allais essayer grenelle
des ondes(2), mais ma radio grundig m'égrène les griefs de la grève
qui la gangrène, elle (oups...)(3).
J'hésite aussi à tester le grenelle des
violences, qui pourrait déraper vers arme, carabine, plomb, grenaille... La
grenaille de la violence, ça n'est pas hors sujet, mais c'est réducteur. Et
puis il y a grenaille et grenaille, la pomme de terre nouvelle. On en récoltait
jadis dans le grenier de Paris qu'était le village de Grenelle... Tout au bout
d'une venelle devenue la rue des Ministères.
Là où se tînt le premier de ces conciliabules
d'un nouveau genre(4). Ces grenelles dont le nom devenu nom commun prendra
place dans l'histoire au même titre que les états généraux. Tout comme au musée
Grévin le gilet-jaune côtoiera le sans-culotte et le bobo le muscadin.
A
propos, cette grève, hein ?
(1) Le
grenelle des violences conjugales.
(2) Lancé
par NKM en 2009.
(3) A
part pour gangrenelle, je vous dois un mot
d'excuse : j'ai des problèmes avec le G de mon clavier, fatigué ou encrassé.
C'est vrai. Alors je le fais travailler...
(4) Il
y a cinquante ans ? P...
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