Les
nouvelles du monde sont suffisamment effrayantes et préoccupantes pour que,
l'espace de deux minutes, vous m'autorisiez à prendre la plume afin de me faire
l'écho (corico) d'autres informations puisées à bonne (?) source, dont
l'importance ne manquera pas de vous échapper.
J'entends à la radio que samedi soir M.
Macron est rentré à l'Elysée, assez tard, avec une poule. Oui, une vraie cocotte,
qu'un ponte (sic) de province, monté à Paris avec elle depuis le même village,
lui avait, disons, présentée1. Dieu soit Loué (sic) Brigitte n'a pas
fait d'histoire et c'est gentiment, son cœur de mère-poule sur la main, qu'elle
a accueilli Agathe - c'est son nom - sans prise de bec, sans lui voler dans les
plumes. Bien lui en a pris puisqu'un moment plus tard un huissier lui annonçait
en termes ampoulés (sic) l'arrivée d'une copine d'Agathe ! Après tout, elle préfère
voir son Emmanuel rentrer avec des poulettes aux bras plutôt qu'avec un œuf
écrasé sur son pied-de-poule, comme l'an passé. Et puis elle sait que Caroline
sa voisine de la Place Beauvau (vaches, cochons, couvées...) a dû elle aussi se
faire une raison : Gérard son époux (laid ?) ne s'est pas fait prier quand
son devancier lui a demandé de continuer à entretenir non pas deux mais quatre (!)
jeunes cocottes qui l'avaient suivi à Paris depuis le port de Cherbourg2...
Mais peut-on faire moins quand on s'appelle Collomb et qu'on est en charge de
la Maison Poulaga ? Brigitte n'ignore pas non plus que son amie Hélène tolère chez
elle une poupoule que Philippe, le premier ministre, a refilée à Christophe,
son mari, lequel n'entretient donc pas de relations qu'avec le Parlement3... Mais qu'est-ce donc que ce trafic au plus haut sommet de l'Etat ? Ne serait-il pas
grand temps de lancer #balancetoncoqgaulois ?
Trêve de plaisanteries : nous parlons là d'honnêtes
et véritables volailles. D'ailleurs, dès avant leur poule-au-pot du dimanche, les
Macron ont aménagé un petit enclos en grillage à poule près de la Grille du Coq.
A propos, savez-vous comment Mme Le Maire surnomme Bruno, son ministre de mari ?
Coquito !
Tous maboules4 vous dis-je...
Revue de Bresse
1 Deux poules ont été offertes au président de la République le samedi 24
février au Salon de l'Agriculture. Alors qu'il discutait avec Yves de la Fouchardière, le directeur
général des Fermiers de Loué, celui-ci lui a demandé s'il souhaitait repartir
avec une poule. Emmanuel Macron a réfléchi quelques secondes, puis
accepté ce cadeau : "Ça vous fera un œuf pour le matin" lui a
lancé l'agriculteur. Emmanuel Macron a décidé de prénommer cette
poule Agathe. Agathe ne partira pas toute seule
pour l'Elysée puisqu'en réalité le président a adopté deux poules. Le prénom de
la seconde n'est pas encore connu.
2 Avant cette adoption, c'est Gérard
Collomb qui fournissait des œufs à l'Elysée. Quatre poules avaient été installées
place Beauvau quand Bernard Cazeneuve occupait encore les lieux. Gertrude,
Cunégonde, Rosine et Colette sont les reines de la basse cour, où du personnel
s'en occupe précieusement : "Au même titre qu'il y a des jardiniers
pour entretenir les jardins, il y a des personnes qui s'occupent des poules et
se chargent de les nourrir quotidiennement" raconte-t-on au Ministère
de l'Intérieur.
3 Pour les 52 ans de Christophe Castaner, le Premier Ministre lui a offert
un petit poulet. Un clin d'œil à la phrase lancée par le Secrétaire d'État
chargé des Relations avec le Parlement lors du congrès de la République en
marche, où Christophe Castaner s'était tourné vers Edouard Philippe
après son premier discours de chef de parti : "Ça allait, mon poulet ?" lui avait-il demandé, micro encore
ouvert...