J'entends à la radio que le vote
d'un chasseur vaut deux cents balles. C'est la ristourne sur le tarif du permis
de chasse dont M. Macron vient de se fendre, avant les élections européennes...
Mais ce ne sont pas deux cents balles à blanc : un chasseur sachant chasser ne
saurait chasser sans son flingue. Il ne pratique pas le no-kill, comme le pêcheur qui remet sa prise à l'eau1.
Qui plus est,
M. Macron (bien briefé par son mentor même pas occulte en gibiers et pétoires2) devrait accorder au
courlis cendré, au grand tétras et au cormoran le droit de se faire, eux aussi,
bientôt canarder3. Sans la
moindre chance, une fois lestés de plomb, de reprendre leur vol et d'être offerts
au tromblon suivant, comme feraient les pêcheurs... Il parait que le cormoran paierait
ainsi son goût immodéré pour le fretin qui peuple encore les étangs. Cela a
tout l'air d'un marché passé entre pêcheurs à la ligne et chasseurs à la
carabine, sous prétexte de biodiversité à protéger. Aux dépens, entre autres,
de la carpe et du lapin...
En tout cas les marchands
d'escopettes se frottent les mains : un jeune qui économise deux cents balles sur
le permis de chasse va pouvoir s'équiper correctement. Ce qui ne l'autorisera
pas forcément à aller au lycée avec sa sulfateuse made in USA...
2 Si tu ne sais encore rien de M. Thierry Coste, lis par exemple :
3 Tous les détails sur : http://www.lepoint.fr/societe/chasse-baisse-du-prix-du-permis-et-gestion-adaptee-pour-certaines-especes-27-08-2018-2246208_23.php