30 août 2018

N° 206 - Taïaut, taïaut !



J'entends à la radio que le vote d'un chasseur vaut deux cents balles. C'est la ristourne sur le tarif du permis de chasse dont M. Macron vient de se fendre, avant les élections européennes... Mais ce ne sont pas deux cents balles à blanc : un chasseur sachant chasser ne saurait chasser sans son flingue. Il ne pratique pas le no-kill, comme le pêcheur qui remet sa prise à l'eau1

Qui plus est, M. Macron (bien briefé par son mentor même pas occulte en gibiers et pétoires2) devrait accorder au courlis cendré, au grand tétras et au cormoran le droit de se faire, eux aussi, bientôt canarder3. Sans la moindre chance, une fois lestés de plomb, de reprendre leur vol et d'être offerts au tromblon suivant, comme feraient les pêcheurs... Il parait que le cormoran paierait ainsi son goût immodéré pour le fretin qui peuple encore les étangs. Cela a tout l'air d'un marché passé entre pêcheurs à la ligne et chasseurs à la carabine, sous prétexte de biodiversité à protéger. Aux dépens, entre autres, de la carpe et du lapin...

En tout cas les marchands d'escopettes se frottent les mains : un jeune qui économise deux cents balles sur le permis de chasse va pouvoir s'équiper correctement. Ce qui ne l'autorisera pas forcément à aller au lycée avec sa sulfateuse made in USA...




2 Si tu ne sais encore rien de M. Thierry Coste, lis par exemple :





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