26 juin 2017

N° 185 - Caquetage


J'ai entendu à la radio qu'on avait encore pas mal dégagé !... Il y a un mois je connaissais vaguement de nom, de vue ou de réputation un tiers des ministres qui venaient d'être nommés. Aujourd'hui, sur les vingt qui sont encore présumés irréprochables et bons pour le service, je n'en connais plus qu'un quarteron. J'allais les appeler "les quatre vieux de la vieille", en oubliant que la vieille en question c'était la garde de l'empereur, et les vieux, ses grognards. On n'en est pas là, enfin... pas encore.
Avant, avant la révolution, mes quatre briscards n'étaient même pas de la même clique : le premier tissait sa toile entre Croix-Rousse et traboules, le second vaquait de l'arsenal de Lorient à ceux du Moyen Orient, le troisième faisait dans le mille-feuille* et le dernier prêchait la télécologie. A propos, celui-là ne doit pas avoir beaucoup d'atomes crochus avec son patron... On le sait, l'atome n'est pas son truc : on dit qu'il en fait des cauchemars de Fukushuaïa ! Quant à son patron, on verra : arrivera ce qu'areva...

Souhaitons en tout cas que personne n'ait plus à quitter le gouvernement comme un malpropre. Mais, on le sait maintenant, il suffit d'un rien pour qu'un corbeau adresse un poulet au Canard et que la volaille qui fait l'opinion, comme dit Souchon, de peur d'avoir été pigeonnée, pousse des cris d'orfraie. Et pour que le dindon de la farce se retrouve le bec dans l'eau.

Je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvais augure, hulot ou autre. Je me garderai de ternir la blancheur de la collomb confrontée aux nuées de migrateurs (quoique...). Je ne tiens pas à porter la poisse à quiconque. Et je m'en voudrais en particulier si la ministre des affaires européennes, la petite Mme Loiseau, en venait à se faire du mouron...


 * Tout le monde a lu, bien sur, les mille pages du programme de B. Le Maire pour l'une des primaires.