12 septembre 2015

N° 150 - Parallélépalmipède


J'entends à la radio que le Canard enchainé a cent ans. Cent ans... et toujours vivant ! Ceux qui captaient la TSF dans les années 50 (sur un poste à galène peut-être ?) et se souviennent de Robert Lamoureux savent que les canards ont parfois la vie dure. Celui du mercredi est de ceux là.
Je me permets, chers lecteurs, de lui rendre un modeste hommage car il est arrivé que (particulièrement enclins à l'indulgence ou à la flatterie ?) vous me suggériez de lui soumettre l'une de mes chroniques, jugée suffisamment pertinente et impertinente. Je m'y suis risqué une fois ou deux. Mais ce ne sont pas les bonnes plumes qui manquent au Canard ! Aussi a-t-il superbement ignoré ce jeune blanc-bec... qui ne fête guère que ses dix ans, avec son numéro 150.

Le numéro 1, c'était à la fin de l'été 2005. Chirac était encore président, le baril était cher, la Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers n'arrangeait rien et l'on espérait y échapper avec les biocarburants. Aujourd'hui le super est au plus bas. Cela nous a poussés, Micheline et moi, à filer vers la Côte d'Azur, où nous nous trouvons. Il y a du soleil, la mer est belle et le pastis rafraichissant. Je souris en relisant ce premier numéro... et en essayant d'oublier un peu l'actualité.

Mais qu'est-ce qui m'a pris de vous envoyer ça, ce jour là ? Puis de récidiver ?...


N°1         19/9/2005

Des petites fleurs dans un monde de brut  


J'entends à la radio que depuis la flambée du baril des malins mettent un tiers de colza dans leur gasoil. Et ça marche !.. Du coup, aux caisses des hypers, on voit passer des caddies emplis de bouteilles d'huile de colza. Mais le monsieur du poste te prévient : c'est in-ter-dit. Faut pas priver l'Etat de sa tit' PP. Si un douanier renifle une odeur de friture au bout de ton pot d'échappement, t'es bon pour une amende.
                
Je repensais à ça hier, à la terrasse d'un bistrot, un dernier jour d'été, devant un dernier pastis... Pour faire durer le plaisir, avant de vider mon verre, je l'ai allongé d'un peu d'eau. 
P…, j'ai eu chaud ! Un képi se pointait au coin du trottoir... J'ai eu le réflexe de tout avaler, cul sec. J'ai coupé au PV. Un pastis, ça va, c'est taxé. Mais plus de cinq volumes d'eau, bonjour les dégâts pour l'économie citoyenne !...



P.S. Pour marquer cet anniversaire n'hésitez donc pas à laisser deux mots de "commentaire", comme vous y êtes invités ci-dessous. Même incognito, sous un "pseudo"...