J'entends à la radio des choses épouvantables et
consternantes. J'en viendrais presque à envier ceux qui s'excusent parfois de ne
comprendre goutte à mes chroniques, faute d'allumer assez souvent la radio ou
la télé... Oui, Marinette, et toi, Pamphile, je m'en voudrais d'être celui par
qui vous apprenez les horreurs et les angoisses qui font l'actualité de ces
jours-ci. Ce scrupule retient mes mains au dessus du clavier, sans compter l'inconvenance
qu'il peut y avoir à trouver là un peu de matière à sourire...

Mais j'entends que la vocation du mouton aux gènes de méduse
n'est pas essentiellement gastronomique. L'objectif serait plutôt d'en rendre la
peau transparente et phosphorescente. C'est une nécessité dont, je le confesse,
je n'étais pas conscient. Je conçois bien que, les nuits d'insomnie, il soit
plus facile, dans l'obscurité, de compter des moutons fluorescents. Mais à part
ça?... Moi qui avais envie de m'offrir cet hiver une veste en mouton retourné,
je vais y réfléchir. La transparence, a priori, ça marche recto-verso, non ? Je
n'aimerais pas que, sur mon passage, voyant mon habit neuf, des polissons crient
"Vive l'empereur" !
Mais revenons à nos... Non, à nos soucis. N'y aurait-il pas
un gène qu'on pourrait inoculer à toute la population, dans une de ces campagnes
dont Mme Bachelot avait le secret ? Un gène qui permettrait de repérer à temps tout
individu animé d'intentions meurtrières. Par exemple un gène de fugu, le poisson-lune
qui enfle quand il s'excite. Ou bien un gène de tourteau, qui fasse marcher l'enragé
de travers. Ou, après tout, plutôt un gène de calamar et qu'il aille à reculons
au lieu de commettre des atrocités !
(1)
J'ajoute, pour
être juste, un faible pour les calembours, les chansons détournées et les
alexandrins. Et une certaine affection pour Cyrano. What else ? Je laisse mes
frères et sœur compléter la liste...