N° 87 Volare, oh, oh…
J'entends à la
radio que des compagnies "low
cost" n'embarquent dans leurs réservoirs que juste assez de pétrole
pour voler jusqu'à destination. Sans le moindre baril de
sécurité ! Même Air France ! Souvenez-vous : contraint de faire un
détour et de se poser en chemin pour faire le plein, un équipage a dû faire la
manche auprès des passagers pour payer le pompiste ! On suspecte
un essai de bas cout, en coup bas…
Il faut en être
bien conscient, l'avion c'est d'abord une question de poids. Il faut du kérosène
en plus pour emporter le kérosène en trop puis du kérosène en rab pour
trimballer le kérosène en plus et ainsi de suite... De toute manière on va
faire la chasse aux kilos superflus, tant du côté des compagnies que des tours
opérateurs. Pour commencer, le prix du billet dépendra du régime du passager,
qui passera sur la bascule à l'enregistrement. Et s'il souhaite disposer à bord
d'une petite réserve de pétrole pour parer aux imprévus, il lui faudra
présenter sa nourrice et se peser avec elle (prévoir cinq litres par personne
aux cent kilomètres). Même chose s'il a vraiment l'intention de manger. On le
pèsera avec sa musette : il en aura de toute façon le contenu sur les genoux ou
sur l'estomac, ce qui ne change rien pour les réacteurs. Mais si chacun se
charge de son casse-croute (comme au bon vieux temps des wagons en bois de
troisième classe et des escarbilles…) on pourra se passer d'hôtesses et de
stewards. Cela fera quelques quintaux de gagnés.

Et puis, à l'accueil dans l'appareil, tout passager titulaire d'un CCP de technicien de surface sera invité à prendre le manche à balai en main. Et cela fera encore dans les quatre-vingt kilos de pilote, de casquette et de galons laissés à terre !
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