27 juin 2014

N° 124 - Régime Crétois

Tu es en vacances, ou tu t'y prépares ? Alors, relax... Prends ce qui suit comme une sorte de jeu d'été, pas compliqué. Il y en a vingt-quatre à retrouver, pas plus, pas moins...


J'entends à la radio qu'une lichette de faux-beurre à l'oméga 3 serait plus néfaste à mon cholestérol qu'une jatte de crème fraiche d'Isigny* ! Comme beaucoup d'auditeurs lambda, je me sens un peu béta…

Le rituel de mon petit-déj n'a pas varié d'un iota depuis belle lurette. D'abord un enduit de margarine de un millimètre, à epsilon près, pour boucher les trous de la tartine. Puis une couche de confiture. Une bonne confiote haut de gamma la fraise... Là, ce n'est pas omicron près, tout dépend des fruits. Quand même, je suis raisonnable : le sigma des épaisseurs n'atteint pas le centimètre.

Mais les diététiciens, oups, ils l'ont** déconseillée ma noisette de margarine ! Ils ont mis ma noix zeta l'index… Tant pi. J'en fais phi. Après tout je suis encore en bon êta, en pleine possession de mes kappa cités, et solide comme un tau-rho, non ? Avec ma ligne je pourrais même faire du delta-plane ou de l'alpha-jet. Alors je ne vois pas pourquoi j'irais me mettre à nu chez je ne sais khi ou consulter un psi en thêta tête. Encore moins appeler ça mu tant que je ne suis pas au xi !




**Upsilon ?

1 commentaire:

  1. Chers parallélomanes,

    Tous mes compliments ! Celles et ceux qui ont traité l'exercice "Régime Crétois" et m'ont retourné leur copie ont tout bon ! Apparemment, les autres sèchent encore... Certains, pris de scrupules, se sont inquiétés de bosser peut-être sur le corrigé de l'épreuve plutôt que sur son sujet, suite à quelque fraude ou quelque erreur matérielle ? Je les rassure : tout est en ordre.

    Il s'agit simplement de tester une nouvelle procédure d'examen. Chacun en convient : sous leurs formes actuelles le brevet, le bac, entre autres, ont fait leur temps. A quoi sert de peiner sur un problème, une question de cours ou un exposé quand on peut utiliser son i-phone, ou celui d'un prête-nom, compter sur un ami ou faire appel au public ? Dégoter ou soutirer un bon tuyau est devenu un jeu d'enfant. Il n'est plus nécessaire d'étudier, ni de connaitre quoi que ce soit sur le bout des doigts : tout ce dont on a besoin au bureau, à l'atelier, ou sur son Aventin, on l'obtient grâce à son portable, du bout du doigt.

    J'ai d'abord songé à inverser la charge de la preuve : on fournit le corrigé, ou le procès-verbal, et il faut découvrir la question. Y a-t-il meilleure façon de tester l'intelligence, l'intuition, ou la malice, de quelqu'un ? Et de vérifier son instruction, ou de la mener, en sondant l'étendue de ce qu'il sait, ou de ce qu'il cache ? Mais, m'a-t-on dit, cela supposerait de la part des correcteurs ou des inspecteurs une telle disponibilité de temps et d'esprit qu'il faudrait fermer les lycées et collèges et suspendre les cours, dont celui de la justice, dès le mois d'avril. N'en parlons plus.

    Contentons-nous donc des corrigés ou des notifications : tout s'en trouvera simplifié. Demandons seulement à l'intéressé, qu'il soit ou non prévenu, de se rendre à la convocation, d'accepter d'être retenu quelque temps, de prendre celui de parcourir les documents et de cocher une case pour assurer qu'il en a fait son profit. Faire preuve de bon vouloir, manifester un intérêt attentif aux questions abordées, afficher son respect des examinateurs fera la meilleure impression. Ce sera pour tout candidat impatient d'entrer dans la vie active, ou d'y faire son retour, une bonne préparation aux compétitions autrement sélectives qui l'attendent…

    Je vous laisse juges, en vous remerciant, chers parallélomanes, d'avoir bien voulu servir de cobayes !

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