2 mai 2013

N° 102 - Au printemps, au printemps…


J'entends à la radio que nous n'avons plus à craindre que les abeilles butineuses de colza et de tournesol deviennent accros à la nicotine*. Ni, qu'ayant pris goût au gaucho, celles qui survivent et retrouvent le chemin de la ruche nous mijotent un miel au délicat parfum, ou fumet, de mégot.

Mais ce n'est qu'un début, continuons le combat. Car notre teneur individuelle moyenne en pesticides, insecticides, larvicides et autres molluscicides est au moins double de celle de nos voisins européens**. Nous sommes, bien plus qu'eux, imbibés des herbicides et des fongicides dont nos allées et jardinières sont aspergées, imprégnés des arachnicides et acaricides vaporisés dans nos encoignures et nos plumards, gorgés des bactéricides et microbicides pschittés dans nos toilettes. Sans que cela nous épargne d'être gazés, comme dirait Mme Boutin, puisque nous inhalons chaque jour douze mètres cubes d'air vicié, saturé de solvants et de formol, chargé de rognures de plastique et de colle de moquette. Ce que nous trimballons dans nos vaisseaux, nos bronches et nos entrailles tient ni plus ni moins de l'effluent et du dépotoir. C'est pire encore, bien sûr, pour les malheureuses dont les seins pipés au methylpolysiloxane laissent suinter et percoler lentement à l'intérieur d'elles-mêmes ce liquide huileux destiné d'ordinaire à faciliter l'étalement de la peinture.

A propos, un qui se serait bien passé d'étaler des peintures sur la place publique et de parler d'écouler du liquide à l'Intérieur, c'est M. Guéant. Sans aller jusqu'à noircir les tableaux en imaginant un blanchiment, on peut remarquer que, l'air de rien, il a réussi à mouiller Hollande en dévoilant qui était le peintre, et la Marine en décrivant le sujet des toiles. Chapeau l'artiste…

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